Ce matin, en me réveillant je savais que la journée n'allait pas se passer calmement, pourtant des journée calme à juste remplir des dossiers, juste profiter de son bureau et de ses collègues c'était très bien aussi, même si j'adorais être sur le terrain, je m’entraînais assez dur en salle de sport et en sport de combat, pour ne rester que derrière un bureau à répondre au téléphone et à remplir les dossiers, je n'étais pas une femmellette non plus.
Mais bon, se lever, en se prenant le pied dans son boxer qui traine sur le sol et aller s'encastrer dans sa garde-robe ce n'était pas bien commencer la journée,  si seulement je ne dormais pas nu, ça n'arriverait pas non plus.
Mais bon je détestais dormir couvert, c'était chacun son trip, mais j'avais insulté ce morceau de tissu comme un gros pourri que je peux être...
Ne parlons pas de la douche, se rendre compte trempé, que les serviettes sont dans la buanderie et que j'en ai pas ramené, obligé de traverser l'appartement tout nu, et de revenir devant mon miroir avec la serviette autour de la taille, et commencer à me raser pour me couper aussi, c'était bon, il fallait vraiment que je fasse très attention au boulot.

D'ailleurs après mon café, je regardais comment était mon uniforme parfait, je pouvais enfin décoller pour aller bosser , je décidais d'aller à pied, pour éviter un accident jusqu'au commissariat.
Je venais d'apprendre que je passais la journée sur le terrain en infiltration pour un trafic de drogue, j'allais donc me changer pour passer une tenue plus décontractée, ce qui faisait de moi un civil  comme les autres. J'attendais mon collègue pour se mettre en route, j'adorais le terrain, je ne me sentais réellement vivre que dans ce genre de situation, parfois ça tournait mal mais c'était vraiment rare évidemment.
On s'était mis d'accord que c'était moi qui allait me jeter dans la gueule du loup, tout se passait pour le mieux pour l'instant... Sauf lorsque nous allions sortir du hangar, les renforts étaient là, mais je ne pensais pas que ça allait si mal tourner que ça...
Dans la bagarre, je pris une balle dans le bras, enfin c'était juste une grosse égratignure rien de bien grave, mais nous avions réussi à arrêter le gang et surtout le gars au dessus de ça...

Je venais après ça de passer deux grosses heures aux urgences pour me faire soigner, même si je n'avais pas voulu à la base , car pour moi ce n'était vraiment rien, mais finalement ma chemise était remplie de sang, et j'étais assez ouvert, j'avais gagné sept points de suture et des antibiotiques, je devais rester au repos mais ça jamais, j'allais aller bosser tranquillement point.
J'avais eu une journée des moins mouvementée j'avais alors besoin d'un bon verre, ce que j'allais faire, passer par mon bar préféré.
J'entrais et je retirais ma veste, je voyais que mon t-shirt laissait passer le bord du bandage , mais bon ce n'était pas grave, je me commandais un double whisky car j'en avais bien besoin .

 

Je me redressais de sous la voiture, recouvert de suie et jetais un coup d’œil à l’horloge qui surplombait le mur. Vingt-deux heures trente passé. J’aivais envie de sortir. D’oublier, de boire mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas partir de mon service alors que j’étais le seul qui assurait le bon fonctionnement du garage mais j’ai vraiment envie de sortir, j’étouffais ici et les souvenirs ne reviennent que plus fort et plus blessant quand j’étais plongé dans la concentration et le silence.
Une longue matinée, l’heure de la pause avait sonné comme une délivrance à mes oreilles mais j’avais eu aussi une faim de loup. Je m’étais installé sur le capot d’une voiture, mon sandwich en main et dans l’autre une bière. Cette journée allait être fatigante, et je ne saivais même pas si aujourd’hui je pourrais sortir finalement. Je ne pus m’empêcher de lâcher un long soupire et de finalement me remettre au boulot. Deux heures plus tard, je m’étais accordé une petite pause, m’installant près des outils derrière une voiture, histoire que l’on ne me choppe pas puis j’ai attrapé une cigarette pour la fumer, lâchant un long soupire. Un travail de merde, des horaires de merde, un ennui mortel bref … j’aurais pu avoir mieux, mais j’aimais les belles voiture, puis je ne pouvais pas faire mieux pour le moment, pas avec le peu de diplôme que j’avais. Une voix m’interpellait, une voix tellement familière, me sortant de mes réflexions. Je finissais ma cigarette et me redressais rapidement apercevant alors mon camarade, Lukas, au loin. Je lui demandais de venir vers moi avant de lui lancer un regard de chat potté sans un mot. Lukas soupirais, comprenant que j’allais lui demandé quelque chose et attendit que je parle. « J’en ai maaaare d’être enfermé ici ! Tu peux me remplacer ? Je te donne mon paquet de cigarette ! » Comme preuve de mon envie absolue de sortie, je lui mis le paquet en question sous les yeux.

Lukas regarda la récompense et la prit avec mauvaise foi. Je me lançais directement sur ma veste en cuir et lorsque je partis, j’entendis mon camarade me répondre d’un ton las : « Anarchy, ton paquet est vide … » Je compris qu’il allait faire la fermeture à ma place car il avait compris mon envie de sortir et non car il voulait mon paquet de cigarette. Lui lançant un sourire resplendissant, je partis presque en courant vers la liberté, vers l’arrêt de bus. Attendant le prochain bus, sortant presque d’un pied à l’autre, je savais déjà où j’allais, je savais déjà le chemin à faire.  Mais c’était beaucoup trop loin et je ne désirais pas arriver à sa fermeture, l’endurance et moi ont est pas spécialement ami. Montant le premier dans le bus, je donnais mon argent rapidement avant de me poster devant la porte de sortie, complètement insensible aux secousses, complètement ailleurs. Bordel, ça faisais du bien de sortir ! Je rentrais rapidement dans le bar, il se nommait ‘Le central Bar’ et j’aimais particulièrement l’ambiance joviale et presque pleins de vie. Prenant place sur un tabouret, j’appelais de la main le barman pour lui glisser ma commande : « Ce soir, se sera bière ! » Le barman me dévisageait, sachant surement que je ne tenais pas d’autres boissons alcoolisés que le whisky mais me servit quand même. Se tournant vers son voisin, il lui offrit un sourire malicieux, plus heureux d’être enfin libre. « C’est pas le meilleur endroit du monde !? » Il ouvrait la discussion avec un parfait inconnu alors que normalement il n’adresse même pas un mot à des gens qu’il connait. Comme quoi, la liberté offrait plusieurs possibilités dont celle de se faire un ami. Ou pas me direz-vous …

Je laissais mon esprit vagabondé, j'aimais bien de temps en temps laisser mon esprit se balader quand j'étais au bar, je n'avais pas prévu de rentrer super tôt, et bon vu mon bras, j'avais pas envie de devoir rentrer et penser que j'aurais pu y laisser ma vie.
En même temps ma vie, je peux la mettre en danger tous les jours avec mon métier, où même en voiture ou encore à pied, tout pouvait arriver quand le destin le décidé.
Mais la j'étais dans mes pensées, je rêvais de vacances, de bonheur , de moment de repos, pourtant je n'avais pas tellement envie de partir de tout laisser ici, j'aimais pas aller comme ça en voyage , dépenser de l'argent un peu pour rien...
J'appréciais mon petit verre, en réflechissant que j'étais parti sans faire mon rapport de la journée en même temps j'étais à l'hôpital, et je n'ai plus penser à ça. Sans doute qu'un gentil collègue allait me le faire ? Nan je savais que j'allais devoir m'y coller demain. Mais ce n'était que de la paperasse et j'avais interdiction de sortir en terrain.

Je venais de me faire sortir de mes pensées par un gars qui venait d'entrer, je ne le connaissais pas mais il me semblait bruyant et ça risquait peut être de m'énerver, enfin je devais rester calme, ordre du médecin, donc j'allais faire que des dossiers pendant une semaine de quoi bien devenir fou aussi, je détestais rester assis sur ma chaise comme ça, j'avais peut être la sensation d'être hyperactif, ça devait être ça, j'étais hyperactif, et resté assis ça allait me faire peter un cable...
Je continuais de fixer mon verre, et mon voisin s'était commandé de la bière en même temps je ne voulais pas écouter mais je n'avais pas trop le choix ,enfin bien que ça ne me gênait pas de faire des connaissance... Je regardais mon pote derrière son bar, en grimaçant, sans doute que son choix n'était pas correct, mais bon je n'étais qu'en civil ce soir, donc je n'allais pas user de ma force, donc cet homme pouvait boire ce qu'il voulait..

je finissais mon verre, j'en redemandais un autre , finalement je pris la bouteille pour me servir moi même, j'avais trop l'habitude.
Le jeune homme à coté de moi n'avait pas encore regardé en ma direction, mais bon ce n'était pas grave.. Mais finalement il venait de le faire, un jeune homme dans les vingt-cinq ans , cheveux courts, beau visage mais il avait des yeux d'un bleu azur c'était perturbant, vraiment, voilà qu'il s'était mis à me parler, j'appréciais cela, surtout que j'étais souvent seul quand je venais ici.
Je terminais mon second verre et je venais de le remplir avant de lui répondre

« Effectivement, c'est un endroit très sympathique, d'ailleurs je viens ici presque tous les soirs avant de rentrer après le taf, vous aussi je présume »

Je n'allais pas le tutoyer ça ne se faisait pas, mais j'étais entrain de me dire que j'allais surement passer une agréable soirée.