CHIPS, CHOCOLAT ET GÂTEAUX + Je venais à peine de sortir le moelleux au chocolat du four qu'une part se trouvait déjà dans mon assiette. Je ne résistais jamais face à du chocolat puis je dois l'avouer, si je pouvais passer ma vie à manger et à dormir, je le ferai. En fait, mon plus grand rêve serait de me réincarner en chat, ils ne font que ça de leur journée. Manger et boire, c'est bien la meilleure des choses. Heureusement pour moi, je n'avais pas un corps qui gardait en mémoire tous les kilos que je pouvais prendre. D'ailleurs, je pouvais manger autant que je voulais, ma balance affichait toujours le même nombre, la classe que j'ai moi quand même.
« Tu manges encore la grosse ? » Mon meilleur ami, Simbad, me rejoignit dans la cuisine et fit comme à son aise. Comme aujourd'hui où malgré mon interdiction, il se servait de mon délicieux gâteau au chocolat.
« Simbad dégage, tu sais très bien que c'est interdit de toucher à ma bouffe. » C'était bien vrai, il le savait mais, depuis qu'on se connaissait, il adorait me voler mes gâteaux. La nourriture pour moi, c'était comme ma religion, je ne pouvais pas m'en passer. Il suffisait de regarder dans mes placards pour le savoir, ils étaient toujours bondés de pleins de bonnes choses.
« T'allais pas le manger à toi toute seule quand même ? » Je le regardai puis lui fit ma plus belle grimace. Il éclata de rire et je le suivis en voyant qu'il avait du chocolat plein sur le visage. Mon meilleur ami est mon plus grand amour, je ne peux pas me passer de lui, surtout quand il fait le clown comme à ce moment-là.
« C'est vrai, j'avais oublié que tu étais un estomac sur pattes, Jet. » D'un coup d'épaule, il me bascula mais, ayant très peu d'appui, je basculai par terre.
« Simbad, je vais te tuer, j'me suis fait mal à cause de toi. » Mon meilleur ami était mort de rire et me tendit la main pour que je puisse me relever. Il était quand même sympa mon meilleur ami et toujours attentif à moi.
« Arrête de mentir, ton gros cul t'a évité tous les chocs. » En fait, je retire ce que je viens de dire, Simbad c'est le plus débile de tous les garçons.
ALORS ON DANSE + Du mascara sur mes cils et une touche de gloss sur mes lèvres, j'étais prête à foutre le feu sur le dancefloor avec Danaé. Au moment de franchir le seuil de la porte, mon meilleur ami, avec qui je vivais, me stoppa.
« Jet, tu comptes aller où en chemise de nuit ? » Il me barra la porte tout en me regardant de haut en bas. J'étais pourtant habillé d'une jolie robe pailletée que j'avais réussi à avoir en solde dans l'après-midi.
« Tout d'abord, c'est pas une nuisette mais, une robe. Et puis, je vais danser avec Danaé, ça te dérange ? » Vu la tête que faisait Simbad, ça avait l'air d'être le cas. Depuis quelques semaines, j'avais pris l'habitude de sortir à peu près tous les week-end afin de m'aérer mais, aussi d'embêter mon meilleur ami qui préférait largement que je reste cloîtrée dans ma chambre.
« Attends, tu comptes aller danser ou racoler des mecs dans cette tenue ? » Depuis quelques temps, Simbad était devenu encore plus protecteur, il fallait toujours qu'il ait son mot à dire sur tout. Ma petite personne en prenait beaucoup pour son grade d'ailleurs.
« Je m'en fous des mecs, je vais juste danser. Je ne vais pas y aller en jogging non plus. » J'aurais pu lui dire que parmi les mecs, je ne pensais qu'à un seul, qu'à lui, puisque je commençais à tomber amoureuse de lui mais, il ne le savait même pas et ça aurait tout gâché entre nous. Puis, je voulais juste sortir et pas créer une dispute en plein milieu du couloir où Danaé devait déjà se sentir très seule.
« Attends, je sais ce que pensent les mecs quand ils voient une fille habillée comme toi. Puis, je t'ai pas encore autorisé à sortir. » Cette fichue habitude de se prendre pour mon père me pesait sur les épaules quelques fois. Il était trop souvent derrière moi, à épier mes moindres gestes. Je me sentais capable de réagir face aux avances des mecs, je n'étais pas du genre à écarter mes cuisses pour le premier venu. Contrairement à ce qu'il faisait Simbad en soirée avec ses potes.
« Tu sais que je t'aime Sim mais, sur ce coup-là, j'aurais le dernier mot. Allez on y va Danette. Bonne soirée mon amour ! » Je lui déposa un baiser sur la joue et pris la direction de la sortie, ne laissant pas de temps à mon meilleur ami pour répondre. De toute façon, je le retrouverai sûrement ce soir dans son lit parce que j'aimais dormir à ses côtés, dans ses bras, sans qu'il n'y ai rien d'ambigüe. Enfin, jusqu'à ce que je développe des sentiments pour lui qui me rendent malade.