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T'AS UNE TACHE, PISCINE + « Au secours, je saigne de la culotte. » Je vais sur mes onze ans et je me retrouve totalement paniquée face à une situation que je ne connais pas. Je venais à peine de me rhabiller après une sortie piscine, obligatoire à l'école, que ma culotte commençait à passer du blanc au rouge. Les larmes me montèrent directement et escalader mes pommettes joufflues lorsque j'entendis un petit rire.
« Ne pleure pas, c'est pas grave. C'est parce que tu deviens une femme. » Une petite blondinette, qui était dans la même classe que moi, vint me rassurer et m'expliquer ce que mon corps est en train de faire. Je ne comprends pas de suite, encore toute déboussolée par ce qu'il m'arrive.
« Je vais mourir à cause de tout ce sang, tu crois pas ? » Une nouvelle fois, la petite fille se met à rire. J'ai l'impression qu'elle se moque de moi et croise les bras, tout en faisant une tête en colère. En même temps, je sais qu'elle peut m'aider, car elle a l'air beaucoup plus au courant que moi.
« Excuse-moi, promis je ne rigole plus. Puis, non tu vas pas mourir, c'est tout à fait normal ce qu'il t'arrive, maman m'a tout raconté. » Je vois qu'elle me tends un papier blanc mais, encore une fois, je ne comprends pas. Je me demande pourquoi maman ne m'a rien dit à moi. Au bout de dix minutes, la blondinette arrive enfin à me convaincre de mettre la serviette sur ma culotte.
« Dis, tu diras rien à personne hein ? » Je dois sûrement rougir parce qu'avec cette situation, je me sens toute honteuse.
« A une condition, tu deviens ma meilleure amie ! Au fait, je m'appelle Danaé et toi ? » Elle était super gentille cette fille, elle voulait devenir amie avec moi.
« Marché conclu ! Tu t'appelles Danette ? c'est un drôle de prénom quand même. Moi je m'appelle Juliet Loëvan-Zya Davenport mais appelle-moi Juliet. » Pour la troisième fois, Danaé se met à rire et sur ce coup-là, je l'accompagne aussi.
« Je m'appelle pas Danette mais, Danaé. Tu l'auras voulu, moi je vais t'appeler Jet, j'aime pas Juliet, c'est trop commun. Puis c'est un prénom de petite fille et à ce que j'ai vu, t'es une femme maintenant. » Elle me fait un clin d’œil puis nous partons, mains dans la main, rejoindre le reste de la classe.
LE TEMPS DE L'INSOUCIANCE + « Danette, je te promets que ce soir, c'est notre soirée. On va se faire tous les plus beaux mecs de cet endroit. » Dernière touche de mascara sur les yeux, nous étions enfin prête à faire chauffer le dance-floor. Depuis ma rupture avec Drazic, j'avais totalement changée et j'adorais faire la fête tous les soirs. J'aimais boire jusqu'à ne plus en pouvoir et draguer tous les mecs qui m'entouraient. J'avais complètement tiré un trait sur la petite fille toute gentille et sage que les gens avaient pu connaitre, je ne voulais plus me faire avoir et être aussi naïve que j'avais pu l'être.
« Jet, t'es sûre que c'est raisonnable tout ça ? tu as déjà bu pas mal de verres ce soir. » D'habitude, Danaé était la première à me suivre dans ma folie mais, ce soir, elle faisait souvent attention à ce que je faisais. Ce qui avait totalement le goût de m'énerver. Quelques jours auparavant, je lui avait enfin parlé de l'histoire avec mon taulard de petit copain et depuis, elle était vachement derrière moi. J'avais déjà ma sœur et mon meilleur ami qui me surveillaient tout le temps, je n'avais pas besoin d'elle non plus.
« Fais-moi confiance ma meilleure copine, ce soir c'est le soir où tout est permis. » Tout, même jusqu'à perdre ma virginité avec un inconnu. Ce soir-là, j'avais tout tenté et j'avais même flirter avec le danger puisque ma première fois se passa sans protection, prise dans le feu de l'excitation. Heureusement pour moi, après avoir du faire face à une sacrée gueule de bois, je pus apprendre quelques semaines plus tard, que je n'étais ni enceinte, ni malade. Un soulagement qui ne m'empêcha pas de recommencer les soirs suivants mais, cette fois-ci, toujours avec des protections. Puis, tous les soirs, j'étais toujours autant déçue parce que j'étais du genre à penser qu'après tout ça, les garçons me donneraient de l'importance et seraient attachés à moi mais, que nenni, ils ne voulaient que du cul.